Témoignage de Soizic (1ère partie)

Publié le par céline Delima

Ah, comment te dire, on se connaît depuis maintenant bientôt 27 ans, on a fait les 400 coups ensemble, qu'on a fait tourner nos parents en bourrique quand nous nous retrouvions chacune devant nos portes d'entrée pour manger quand nous étions punies.
Puis notre petit portillons dans notre jardin, nos papas avait fait ça pour eux et pour nous et c'est vrai que c'était plus facile pour nous voir, oui tout ça ce sont des bons souvenirs, mais à cause d'une broutille, nous nous sommes arrêtés de nous voir.
Puis de temps en temps voir occasionnellement des bonjours, des regards, des sourires.
La vie nous change et l'âge aussi.
Puis un dimanche matin, je me lève pas de bonne humeur, car je ne m'était pas couchée de bonne heure la veille, j'avais mal à la tête et je voyais que depuis le matin même mes parents n'était pas bien, ma mère avait les yeux tout gonflés.
Je m'en souviens comme-ci c'était hier.
Puis l'heure de passer à table, ma mère me dit: " Arrête de te plaindre, il y a des choses bien plus grave que ça ".
Puis elle me dit, Céline est malade, et avec regrets je lui ai répondue "Oui et alors", et là, je la vois décomposer, mon père l'envie de pleurer, ils me disent, elle est rentrée d'urgence à l'hôpital et dès que j'ai entendue cette phrase, je savais qu'il ce passai quelque chose de grave................
Puis elle me dit c'est une leucémie, oui une leucémie, mais moi je ne sais pas ce que sait, c'est quoi.
Et là quand elle me répond que c'est un cancer, je me suis effondrée, je me dit que j'avais loupée pleins de choses avec elle et qu'à la base, nous étions vraiment des bonnes amies.
Je n'arrivait pas à m'arrêter de pleurer, j'était triste et sans nouvelle, je voulais l'appeler mais je ne savais pas où, puis je voulais tellement aller voir sa mère mais j'avais peur de sa réaction.
Qu'elle réaction peut-on avoir quand on sait que son enfant est malade, on est perdue, on s'imagine tout.
De là, je l'ai appelée, je n'arrêtai pas de pleurer et elle non, au téléphone c'était peut-être plus facile pour elle de cacher ses sentiments derrière sa maladie.
Je n'avais qu'un hâte, la voir.
Puis tout est allée si vite, chambre au service des enfants, puis perfées de partout.
On s'imagine tellement pleins de choses.
Moi je la voyais avec une blessure ou autre chose, mais pas si fatiguée si anéantie de ce qu'on venait de lui apprendre.
Et après la chambre stérile, je m'en souviens encore j'y suis allée avec Aurélie, qui était une bonne amie à Céline et que j'avais fréquentée pendant une certaine période.
On se parlait, mais très léger, on savait pas quoi se dire.
On pensait toutes les deux à la même chose...... CELINE.......
Oui, notre Céline avec tous nos souvenirs à toutes les deux, ce n'était pas les mêmes mais on se comprenait.
L'attachement, l'amitié....Et je peux vous dire que même après des années l'amitié est toujours là.
Puis il a fallu que l'on rentre au CHU, ce n'est pas un endroit que l'on aime.
Nous avons vu une infirmière et lui avons demandée comment faire pour aller voir notre amie.
Elle nous a fait rentrée dans une pièce où ça sentait l'hôpital, l'odeur bizarre et tu ne sais pas ce que sait.
Puis elle nous a dit de nous changer, il y avait des casiers tout vieux qui ressemblait à un vestiaire, puis nous a donnée nos chaussons, une charlotte et un masque, si mes souvenirs sont bons il y avait une tenue.
Nous voîlà changée et plus j'approchai pour la voir, plus j'avais mal au ventre.
Un couloir assez vieux mais bien entretenue des fenêtres partout avec des stores vénitiens.
Avant d'arriver à sa chambre, elle nous à montrer le petit salon, nous avions le droit de venir ici quelques minutes.
Et toutes ces questions que je me posait, mais je ne voulais pas lui demander, je voulais pas la blesser lui faire mal, elle avait tellement encaissée en peu de temps.
Nous sommes rentrées dans sa chambre, elle était sur son lit et nous attendait.
Ce regard froid, de peur, de stress, de ne pas quoi savoir nous dire.
Puis je me suis mise à pleurer, je m'en voulais, mais je savais pas quoi lui dire, surtout qu'en face d'elle ce n'était pas pareil, la réalitée nous rattrape.
Puis elle s'est mise à nous parler, nous rassurer, mais non je voulais pas, ce n'était pas à elle de faire ça.
Je suis sortie, je suis allée dans le petit salon, j'avais mal, mais je n'arrivait pas à me contrôler.
Et quand je suis revenue, elle discutait toutes les deux, elle avait le sourire, Aurélie essayait de la faire rire, mais je n'arrivait pas à décrocher une parole.
Aujourd'hui je m'en veut, ma réaction d'être perdue, face à Céline, ce n'était pas moi qui était malade, mais elle, c'était à nous de la faire rire.
Ah, et j'oubliai, qu'Aurélie est rentrée avec son nez rouge, là elle avait quand même bien rit.
Puis une bonne partie de cette  journée passée, je me sentait encore moins bien, à peine la porte franchie, je me suis mise à pleurer.
Puis la semaine suivante je suis revenue, mais je suis revenue avec quelqu'un, c'était Diablo, pas originale pour un petit diable, mais moi j'aimai bien.
Je savais qu'avec son caractère elle lui ressemblait, quand je suis arrivée avecles infirmières m'ont dit qu'elles ne pouvait pas le stériliser, c'était des petites bulles de polystyrène ça ne se stérilise pas.
Mais Céline à voulu le garder, Diablo est resté dans son sac près d'elle, j'étais heureuse, un petit bout de moi pour aider ne serait-ce qu'un petit bout d'elle.
Puis quand elle verrait Diablo, elle penserait au moment de notre enfance...
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